Berce du Caucase: la lutte se poursuivra pour une quatrième année

  • 26 février 2021
  • Biodiversité et conservation
  • Conception et gestion de parcs et d'espaces verts

source: enbeauce.com

Après avoir passé trois ans à arracher plus de 250 000 plants de la berce du Caucase sur le territoire, les neuf organismes de bassins versants de la Chaudière-Appalaches ont profité d’une vidéo en direct sur Facebook pour annoncer hier que la lutte se poursuivra pour une quatrième année afin d’éradiquer cette plante exotique envahissante dangereuse pour la santé

« On a livré! » s’est exclamé la directrice générale du Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC), Véronique Brochu, en expliquant que les deux tiers des sommes octroyées pour le projet —1,3 M $, avaient été dépensées sur le terrain pour le contrôle et l’éradication.

En 2018, 206 interventions ont été menées avec 21 431 plants traités; 684 en 2019 pour 81 022 plants; enfin, 669 interventions l’an dernier pour 103 295 plants.

De plus, une base de données a permis de créer un répertoire des colonies de la plante sur tout le territoire de Chaudière-Appalaches qui permettra de faire un suivi d’intervention. 

La berce du Caucase peut mesurer de 2 à 5 mètres de hauteur et ses feuilles, atteindre 1,5 mètre de largeur et 3 mètres de longueur. À maturité, atteinte en quatre ans, la plante forme de grandes ombelles de fleurs blanches dès le mois de juillet. D’abord vertes, ses graines vont brunir lorsqu’elles deviendront matures. Un plant de berce du Caucase peut généralement produire de 15 000 à 20 000 graines, viables durant cinq à sept ans, d’où l’importance d’empêcher leur dispersion pour limiter la propagation de cette plante envahissante dangereuse.

Le danger provient de sa sève, incolore et indolore, qui peut causer des brûlures importantes au premier contact avec la peau. Ces brûlures surviennent dans les 24 à 48 heures après le contact, car la sève dite photo-toxique est activée par la lumière naturelle ou artificielle.

Information et de sensibilisation
Pour la 4e année du programme, malgré un budget limité, les organismes évalueront les besoins pour continuer la lutte de la manière la plus efficace possible. Ils miseront entre autres sur les formations et la communication avec les citoyens pour éviter la reprise des infestations. L’objectif sera donc d’outiller les gens à reconnaître cette espèce exotique envahissante afin de permettre l’éradication par les OBV (Organismes de bassin versant) et leurs partenaires.

Outre les formations, les OBV misent sur une série de vidéos d’information et de sensibilisation. Une première vidéo a été diffusée sur l’éradication manuelle, (qui accompagne aussi cet article) la méthode la plus commune pour éradiquer les plants de berce du Caucase.

D’autres aspects de la lutte seront abordés au cours des prochaines semaines, dont l’éradication mécanique, les mesures de sécurité, les moyens de détection et bien plus encore. Elles seront diffusées sur la page Facebook de l’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches (@Byebyeberce).

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